Pour passer une douce nuit avec deux prostituées, un Roquettan de 30 ans s'est fait passer pour un ripou. Il a menacé de les coffrer si elles n'offraient pas une prestation gratuite.
Salut, moi, c'est Naomie. 175 cm, 53 kg, 26 ans, beauté fatale, corps de rêve. Elle, c'est Chanel, 25 ans, 176 cm, 55 kg, belle plante exotique. À nous deux, on forme le duo parfait d'escort-girls pour pimenter vos soirées. À bientôt à Antibes. Bisous. »
Quand Michel (Prénom Changé par Nice-Matin) est tombé sur cette petite annonce postée sur le site Internet Vivastreet, il n'a pas pu s'empêcher de décrocher son téléphone. Malheureusement, il a vite déchanté en apprenant le tarif de ces demoiselles. 250 euros la passe.
Une dépense beaucoup trop importante pour parvenir à la cacher à son épouse partie en vacances en Algérie avec leurs trois enfants.
Pour autant, impossible de renoncer à son fantasme. Alors, le trentenaire a échafaudé un incroyable plan pour parvenir à ses fins sans bourse délier. Un plan criminel…
Il achète un talkie-walkie et une matraque
Après avoir convenu d'un rendez-vous avec les deux filles de joie dans la nuit de vendredi à samedi, Michel s'est empressé d'acheter un talkie-walkie et une fausse matraque. Et c'est avec ces deux joujoux qu'il s'est présenté chez ces dames. Quand elles ont ouvert la porte, il a hurlé « police ». Agitant une fausse carte professionnelle (en réalité un document de chauffeur routier international) et jouant du talkie-walkie pour faire croire qu'il était en contact avec des renforts placés au pied de l'immeuble, le faux policier a alors commencé son baratin.
« Montrez-moi vos papiers, je suis sûr que vous n'êtes pas en règles. Je vais vous coffrer pour racolage. Vous allez finir au trou. À moins que… »
À moins que ces dames se montrent très gentilles. Évidemment…
Apeurées et impressionnées, les pauvres filles, originaires d'Espagne, se sont exécutées. L'homme a largement profité d'elles. Cependant, cela n'était pas encore suffisant. Il a donc pris rendez-vous avec ces proies pour une nouvelle passe, le soir même.
Une initiative bien peu rusée de la part de ce « violeur par ruse ». Avant la seconde passe, les deux jeunes femmes se sont ruées au commissariat d'Antibes.
Là, elles ont présenté une photo d'un papier d'identité que cet habitant de La Roquette-sur-Siagne avait laissé traîner dans la chambre. Il est, bien sûr, apparu que l'homme n'avait jamais été policier.
Le soir même, un dispositif a été mis en place. La nuit en cellule fut beaucoup moins douce qu'espérée pour le faux Ripoux. Face aux enquêteurs, l'homme a reconnu les faits. Mais il n'a pas semblé prendre conscience de leur gravité.
Il a notamment affirmé ne pas avoir eu le sentiment de forcer les deux prostituées à avoir une relation sexuelle avec lui.
La justice n'est manifestement pas du même avis. Déféré hier au parquet de Grasse, Michel a été mis en examen pour viol. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
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